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Photo du rédacteurKévin Giraud

Avant Mufasa : Retour sur Le Roi Lion

À l’infini, s’éveiller en merveilles

© Disney

Revoir Le Roi Lion en 2024, c’est se replonger dans un âge d’or des studios d’animation Disney, désormais poussés - par la pression des chiffres plutôt que par une sécheresse artistique – aux suites et autres déclinaisons de franchises. Revoir Le Roi Lion, c’est savourer la beauté d’un médium au sommet, alors que l’ère du numérique s’annonce déjà, encore balbutiante mais déjà présente. Revoir ce Roi Lion, c’est enfin profiter de la puissance de ces instants qui font un chef d'œuvre, au-delà des instants mémorables et des chansons d’anthologie. Ces moments où le jeune Simba marche littéralement dans les traces de son père, ou lorsqu’un décor à la fois simple et somptueux - magnifié par les compositions d’un Hans Zimmer en fusion - étire le temps et l’espace, nous emmenant d’un soubresaut narratif à l’autre. 


Et le film est tissé de ces moments fugaces et néanmoins essentiels, liant les unes aux autres ces séquences d’anthologie ancrées dans la mémoire collective, dans l’histoire de la vie. Entre abstraction musicale (Je voudrais déjà être roi) et romance universelle (L’amour brille sous les étoiles), le film met tout en scène, s'affranchissant des barrières entre l’hier de Disney et son futur. À l’image de son équipe, faite des talents d’hier et d’aujourd’hui et peuplée d’étoiles passées et présentes, de Chris Sanders (Dragons, Le Robot Sauvage) à Brenda Chapman (Rebelle), et tant d’autres. 


© Disney

Si vous redécouvrez ce classique en version restaurée - et forcément amendée - sur Disney+ aujourd’hui, régalez-vous de ces décors iconiques, de cette beauté et cette fluidité de l’animation, et de ces performances. James Earl Jones et sa vibrante incarnation de Mufasa. Jeremy Irons et son jeu millimétré qui confère instantanément à Scar sa perfidie infecte. Et ce duo comique, peut-être le plus abouti jamais porté à l’écran par les studios, Timon et Pumba.  


Revoir Le Roi Lion aujourd’hui, c’est s’offrir un morceau de passé glorieux autant qu’une plongée dans une ère révolue. Faut-il la pleurer, ou s’y noyer avec nostalgie? Mais peut-être n’est-ce qu’une ronde infinie, un cycle éternel…



RÉALISÉ: ROGER ALLERS, ROB MINKOFF

AVEC : JONATHAN TAYLOR THOMAS, JAMES EARL JONES, JEREMY IRONS

PAYS : ÉTATS-UNIS

DURÉE: 89 MINUTES


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