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Dog Man : que se passe-t-il quand Hollywood lâche la bride ?

Dernière mise à jour : il y a 6 jours

Dog Man, de Peter Hastings
© Universal BE

En animation pour enfants, on a coutume de dire outre-Atlantique que rythme trépidant et action dynamique sont clés pour maintenir l’attention des (plus) petit·es. En résulte soit des films conventionnels où les péripéties s’enchaînent dans des structures plutôt classiques sans grande imagination, ou à l’inverse des productions à fort potentiel contemplatif comme Le Robot Sauvage néanmoins polluées par des (nécessaires?) soubresauts scénaristiques.

Mais que se passe-t-il lorsque Hollywood lâche la bride, ou dans ce cas-ci, la laisse? 


Dog Man, c’est exactement ça. Une pilule de bonheur multicolore et déjantée, qui déboule tel l’enfant spirituel et turbulent de productions comme Les Mitchell contre les machines ou La grande aventure Lego. Après quelques minutes d’action loufoque et un funeste accident, le décor est posé : Dog Man, croisement contre-nature et néanmoins hilarant né du corps d’un policier et de la tête de son chien, devra composer avec sa nouvelle identité pour vaincre son ennemi juré, un maléfique matou qui sème la terreur dans la ville à coup d’inventions ridiculement destructrices.

Dog Man, de Peter Hastings
© Universal BE

Débordant de personnages attachants, mais aussi de poissons morts-vivants, de montages électrisants et d’affrontements titanesques où s’entrechoquent les gratte-ciel, Dog Man pourrait presque filer la migraine. Mais le film charme par son esthétique chatoyante, son côté carton-pâte numérique et ses gags omniprésents sans pour autant se départir d’un mignon et sympathique message d’empathie et d’ouverture à l’autre. Un film étonnant qui semble s’être faufilé entre les mailles du filtre léché des grosses productions américaines pour proposer un divertissement survitaminé et diablement réussi, bourré de références et d’humour canin sans pour autant tomber sur un os. 



Réalisé par Peter Hastings (états-Unis, 89 minutes) avec Pete Davidson, Lil Rel Howery, Stephen Root



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