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Photo du rédacteurAdrien Corbeel

Monsieur Aznavour : Un biopic doux-amer

On pourrait s'arrêter à ces couleurs brunâtres un peu moches, visiblement propres aux biopics et films historiques à la française. Ou au choix de Tahar Rahim pour interpréter Charles Aznavour, alors que les deux hommes ne se ressemblent pas physiquement, une différence que le film se force à combler avec du maquillage, des prothèses et des perruques qui font davantage distraction qu'illusion. 


Mais derrière les cosmétiques se tient une performance incarnée, dans un film plus relevé que la moyenne des biopics. Truffé d'idées de mise en scène et de montage, le long-métrage de Mehdi Idir et Grand Corps Malade nous raconte Aznavour avec un certain sens du spectacle, de sa longue galère à son immense gloire. Les chansons et les épisodes les plus connus de l'artiste se suivent bien sûr, au risque d'épuiser les sens, mais impossible de rester indifférent lorsque Dr. Dre et Eminem, sampleurs d'Aznavour, font irruption dans la bande-son, pour mieux souligner le parallèle entre l'ascension du chanteur français et de certaines stars du hip-hop américain. 


Là où l'empathie mène la plupart des biopics vers une forme de complaisance à l'égard de leur protagoniste, elle amène Monsieur Aznavour dans une direction inattendue, tirant un trait plus amer que doux sur une vie dédiée entièrement à la quête du succès, aux dépens du reste.



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